Quelquefois
Quelque part sur le fil de ces années de sommeil,
Funambule ordinaire et spectateur de soi-même,
Tirer, semelles exsangues, multipliant les soleils,
Sa flemme.
Ignorer ceux qui passent avec des yeux de serpent,
Serrer des mains, changer de masque au gré des courant,
Tenir le cap encore même si contraires sont les vents,
Devant.
REFRAIN :
Quelquefois,
Pouvoir se dire j’ai fait un pas,
Se surprendre à ouvrir les bras,
Balayant d’un
Revers de main
Tous les embruns.
Quelquefois,
Quand on l’a fait ce premier pas, Danser sur des planchers de roi, Suffit de rien
Pour être bien Oui mais demain…
L’ironie des miroirs avec leurs coups de canif,
Péage : bien sûr on s’aime, enfin, tout est relatif…
Comme disait le maître « on se croit mèche on est que suif »,
Que suif.
Coup franc systématique et retour à l’envoyeur,
Non-dits assourdissants et quotidien ravageur,
Rester badin surtout, même si fanés sont les coeurs,
Tu pleures ?
REFRAIN
Quelque part sur le fil de ces années d’atonie,
Funambule ordinaire et spectateur ahuri,
Rater, semelles exsangues, multipliant les sursis,
Sa vie.
REFRAIN
Fabrice Beauvoir