On s'arrache de là

Garde pour moi cet instant-là
Dans le silence de ton âme.
Tout l ‘monde a droit à une seconde chance
Et le monde est immense.
Laisse dans la lumière crue des lampadaires
Cette valise pleine de colère.
Sur la rocade au loin, le jour se lève,
Ce n’était qu’un mauvais rêve.
Parle-moi encore,
N’importe quoi.
Serre ma main plus fort,
Si tu y crois
Et conjure le sort,
Le plus dur est fait déjà.


On s’arrache de là.
Trois quatre et voilà.
Inaccessible étoile
Mais possible quête.
On s’arrache de là.
C’est la bonne, cette fois.
Épouvantable voile,
Mais vent de conquête,
On s’arrache de là…


Ici c’est la loi du silence,
Mais tout l’ monde rêve d’autre chose.
Rien de ce qui n’a vraiment d’importance
N’est gratuit et pour cause.
Alors paye le prix, avec moi, Marie,
Ce matin, mords le soleil.
Comme un fruit, tout craquant là sous le givre,
Oh c’est tell’ment bon de vivre !
J’ai besoin de toi,
Sèche tes larmes.
Besoin de ta foi,
Ton coeur, ton âme.
J’ai besoin de croire
Qu’il n’est pas encore trop tard.


On s’arrache de là.
Juste toi et moi.
Tout comme Adam et Eve,
Temps clair ou tempête,
On s’arrache de là.
Descends de ta croix.
Si tu savais les rêves
Que j’ai dans la tête.
On s’arrache de là…


Je suis resté trop longtemps,
Dans un feu croisé,
Seul dans l’ombre des géants,
Sur ces terres brûlées.
Je veux savoir maintenant,
Où j’en suis vraiment,
Et passer ce mûr de flammes,
A la sueur de l’âme.
Je veux voir les choses en face,
Les yeux dans les yeux.
Faire de tout ce qui te glace,
Un tremplin de bleu,
Sortir enfin de ton être,
Ce goût de défaite,
Et vois,
Tu ne rêves pas…

REFRAINS

Fabrice Beauvoir